-------------- PLI -------------: Werner BISHOF

India. Bombay. The Bharat Natyam dancer Anjali HORA getting ready for a performance. 1951.

Hong-Kong (1952)

Werner Bischof (26 avril 1916, Zurich - 16 mai 1954) est un photographe et photojournaliste suisse, un des premiers photographe de l'agence Magnum. (Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Werner_Bischof )

Le site de Werner Bishof : http://www.wernerbischof.com/ (images assez petites).

Un site reprenant une sélection de photos réalisée par son fils "Questions to my father" (images nombreuses et de bonne qualité) : http://www.zonezero.com/exposiciones/fotografos/bischof/int.html

La page de Magnum Photos : http://events.magnumphotos.com/exhibition/reluctant-photojournalist-photographs-werner-bischof

BREF INVENTAIRE DES ARTISTES PRÉSENTÉS

Collection de la Communauté française :
Werner Bishof, Patrick Boussy, Brassaï, Michel Couturier, Bernard Faucon, Aaron Siskind, Valérie Travers, Hélène Theret, Edward Weston.

Collection du Musée de la Photographie (Charleroi) :
Vasco Ascolini, John Batho, André Bertels, Pierre Cordier, Claude Djinsky, Andrea Eiorentino, Franco Fontana, Stephen Feldman, Elda Harrington, Eikoh Hosoe, Jean Janssis, Liang Kuo-Lung, André Villers, Terry Vine, V. Whitehouse.

Collection du Groupe Lhoist (Limelette) :
Valérie Belin, Marie-Jo Lafontaine.

Collection de la banque ING (Bruxelles) :
Roni Horn, Jan Vercruysse.

Collection de la Galerie Les Filles du Calvaire (Paris, BXL) : Corinne Mercadier.

Galerie Argos (Bruxelles) :
Michel François.

Collection du Musée des Beaux-Arts (Tournai) :
Jacobs Jordaens, Anonyme flamand (fin 15e s), école gantoise.

Collection du Cabinet des Estampes et des Dessins (Liège) : Michel Natalis, Portrait de Gérard Sany (1656),
Lambert Suavius, Saint André, Saint Paul, Figure à la draperie.

Collections privées :
André Dellaleau, Stéphane Lannoy, Gérard Lognon.

PRESENTATION DE L'EXPOSITION

J'ai le plaisir de vous accueillir dans ce lieu au nom de toutes les personnes qui y travaillent; ce lieu que l'on nomme officiellement Centre de la tapisserie, des arts du tissu et des arts muraux de la Communauté française de Belgique. Certains d'entre nous s'obstinent encore à l'appeler "fondation", bien que cet intitulé soit définitivement écarté pour des raisons légales.
Comme son nom l'indique, cet espace concentre un certain nombre d'activités muséales qui gravitent autour de la tapisserie, alliant conservation et mise à disposition du patrimoine pour le public.

Mais ces murs abritent aussi un centre de recherche en art contemporain, unique en Belgique et internationalement renommé: depuis plus de 25 ans nous avons accueilli des dizaines et des dizaines de boursiers du monde entier qui ont ainsi pu approfondir et développer leur pratique artistique personnelle ; certains se référant aux techniques textiles traditionnelles, alors que d'autres, s'affranchissant de la fibre, abordent les techniques plastiques les plus contemporaines.
Pour accueillir une telle diversité d'approches, il a été créé en son temps trois départements : tapisserie, textile et structure.
C'est à ce dernier qu'il a été confié cette année la mission de mettre sur pied une exposition reflétant d'une manière ou d'une autre nos questionnements et nos cheminements artistiques.

Et c'est ainsi que nous sommes interrogés sur ce qui faisait la spécificité de l'atelier structure.
Si l'argument théorique ne fait pas défaut dans la littérature spécialisée, la chose reste fort vague aux yeux du public, et le défi était donc de faire passer aisément ces notions aux visiteurs de l'exposition, de les rendre visibles dans un parcours où il y aurait du contenu, des surprises, du jeu, du plaisir…
Certes, il a été dit que la structure était une sorte de squelette, ce qui fait que tout tient ensemble, ce qui reste quand on a tout enlevé, et même ce que l'on représente quand on arrive pas à montrer le tout; on nous explique que le corps ne tiendrait pas debout sans le squelette; oui mais, en y réfléchissant bien, ce squelette tout seul ne sert plus à grand-chose non plus à ce moment, puisque la vie n'est plus là : l'image a donc ses limites!
Alors est venue l'idée du pli, l'idée lumineuse du pli, une sorte de plus petit commun dénominateur, un concept magique par sa simplicité et sa richesse symbolique qui englobe en un geste toute l'humanité par monts et par vaux…
Nos amis théoriciens Philippe De Luyck et Hugues Wilquin, sollicités pour la circonstance, ont ainsi décliné de nombreuses facettes de ce thème, qu'ils soient remerciés pour leur éclairage.
Et tant que je suis dans ce registre des remerciements, vous entendez souvent dans ma bouche "nous avons fait ceci", "nous avons pensé cela"… Je vous inviterai donc à traduire cela par : "Nathalie Vanlippevelde à pensé que", "Jean-François Diord a trouvé que c'était bien", alors "Nathalie a fait cela", ce qui est beaucoup plus proche de la vérité historique.
Nous faisons équipe depuis longtemps et je dirais, non pas que j'ai eu grand plaisir à travailler avec toi Nathalie, mais plutôt, que j'ai eu grand plaisir à te regarder travailler; et je suis plutôt fier du résultat.

Les temps actuels sont difficiles pour l'institution, mais les obstacles ont été surmontés avec créativité… Des projets comme cette exposition restent possibles, ils rencontrent l'intérêt de tous, mais il faut insister sur cette notion de solidarité; nous avons tous besoin les uns des autres : mandataires et responsables politiques à tous les niveaux, personnels des institutions culturelles, artistes et public.

Enfin, pour conclure cette présentation, quelques mots afin d'éclairer votre visite.
Comme vous le remarquerez en parcourant cette exposition, nous avons choisi ce que certains appelleraient le chemin des écoliers; à savoir une certaine manière de cerner le sujet par petites touches variées, dans de multiples domaines : certains très familiers, d'autres plus étrangers.
Des gravures, des livres, des objets; une vidéo et surtout des photos. Pourquoi ce choix?
Mais quel autre média aurait-il donc permis de réunir ce panorama impressionnant de matières minérales et vivantes, de traverser époques et continents, de se jouer ainsi de l'ombre et de la lumière?
La photo n'est-elle pas par ailleurs emblématique des recherches et des échanges transdisciplinaires qui ont cours en ce lieu, entre les boursiers, les chefs d'atelier, les directeurs artistiques, tous départements confondus ?
La photo est un langage qui a bouleversé toutes les anciennes pratiques artistiques et qui porte en lui les gênes d'une perpétuelle mutation.

Je vous remercie tous pour votre présence et votre soutien. Je vous invite donc à découvrir cette exposition, à vous laisser porter par ces oeuvres qui, bien mieux que des mots, vous toucheront au plus profond de vous-même, oserais-je dire au plus profond des plis et replis de votre âme…

Présentation de l'exposition par Jean François Diord, directeur artistique du département structure du Centre de la Tapisserie lors du vernissage le 26 mars 2010.